Assistant administratif
33 ans
Tax’citoyen/driver, hébergeur
J’ai commencé en octobre 2017…juste après la rafle. Ma femme vient du Guatémala et elle-même indienne, est très sensible au sort des minorités et c’est elle qui m’a poussé dans ce « truc »-là.
Au début, nous n’avons pas hébergé pour x raisons mais j’étais d’accord pour « driver ». Mes horaires professionnels me le permettant, je suis 4 à 5 fois par semaine au Parc pour aller chercher et conduire des gars entre Bruxelles et Namur. Aller au Parc, attendre, conduire,… ne me dérangent pas. Par contre, la logistique des retours est parfois plus fatigante et j’avoue quand je ne suis pas sollicité pour ceux-ci, j’aime ce moment seul sans être pressé.
Et puis, un jour, un relais… et quelqu’un qui reste chez nous pendant 3 mois. Nous l’avons accompagné au maximum de nos moyens, beaucoup discuté et le considérons comme un membre de notre famille. Nos enfants (8, 6 et 3 ans) ont d’ailleurs tissé un lien avec lui et un effet de miroir s’instaure : « tiens, comme ma maman, ils viennent d’un autre pays ». L’aîné m’a d’ailleurs accompagné au Parc et y a distribué tous ses biscuits : « ils m’ont fait un super beau sourire ! ».
Une fois que tu as mis le pied à l’étrier, des chouettes choses arrivent. Tu ne peux pas connaître les gars sur un trajet mais quelque chose se passe et puis, à force, tu en revoies certains. Celui que tu conduis, il te le rend au centuple. C’est peut-être un peu opportuniste mais cela fait du bien. Tu arrives au Par cet tu as 15 gars qui te sourient, te saluent, …
J’admire le travail de bénévoles, leur motivation qui restent intacts.
De par mon histoire, je suis ouvert, je ne juge pas les personnes et ne les jugerais pas tant que je ne les aurais rencontrées. Et donc, pour les gens du Parc, il était logique de les aider.
Je n’ai pas l’impression de faire ma BA : c’est normal d’agir. A toi de faire le choix de te greffer ou pas à ce mouvement humain qu’est la Plate-forme. J’aide comme je peux aider tout en respectant mes limites et me donnant les possibilités de reculer ces limites, une fois les premières apprivoisées.
Au début, j’avais des réticences à héberger et finalement, la porte s’est ouverte.
M’impliquer pour les autres : c’est mon truc à moi parce que je tenais à le faire et parce que cela tenait à ma femme.
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